Etude de cas: Farmville - Vraie vie/ vie virtuelle


Je vous propose mon étude de cas qui se porte sur l'addiction au jeu social de simulation en réseau, dans un premier temps, je partirais d'un constat sur Farmville tiré du livre "Facebook m'a tué" puis je vous ferais part de mon analyse et ma conclusion.

Mon projet: Farmville

Elodie MAI, 29 ans, est chef de projet chez ARTPRO, elle reçoit une invitation à jouer à Farmville, un jeu social de simulation en réseau sur Facebook. Elodie s’y essaye « juste pour voir » puis, elle se laisse progressivement immerger dans son rôle de fermière qui doit s’atteler à travailler son lopin de terre afin de voir fructifier ses efforts. Et cela au détriment de sa situation professionnelle, sa vie sociale et son couple.



D'un réseau social au jeu social:

Je pense qu'il est important de préciser qu'il s'agit d'un jeu de simulation et également le rôle des "médias sociaux" qui est d'utiliser l’intelligence collective dans un esprit de collaboration en ligne (selon Wikipédia), cet effet de groupe donne l'illusion d'avoir une vie sociale "normale", ce qui rassure le joueur à poursuivre son activité. D'autre part, j'observe qu'une grande partie des jeux en réseaux font appel à la création personnalisée du joueur, à son aptitude polychrone dans le jeu et sa perception d'un monde parfait.

Mon monde à moi:

D'abord sceptique car le "social game" est un "monde" inconnu puis il devient l'objet de curiosité, on se sent comme un enfant de 4 ans à qui on dit:" tu vois ça, c'est un escalier roulant", au départ, il éprouve de l'appréhension face à l'inconnu mais à force de voir du monde emprunter cet escalier, naît en lui la curiosité. Ce qui incite le joueur à essayer et à construire petit à petit son monde à lui. Cette création personnelle sur le net entraîne un suivi permanent et régulier (le temps c'est de l'argent) car il se sent impliqué dans son entreprise, ce qui progressivement l'enclin vers une cyberaddiction.


De mon monde à moi au monde réel:
"Le temps est le péché de l'éternité"
de Paul Claudel, cette citation prend tout son sens ici car une éternité (non matériel comme le monde virtuel) représente l'infini, une perpétuelle continuité, un projet continu, une implication totale dans le jeu, alors que le temps (représente le réel, la vraie vie) agit là, comme une parenthèse, une pause que le joueur ne peut pas se permettre de prendre car le temps lui est compté. Je constate que suite à son total investissement dans son projet de jeu en réseau, le joueur n'accorde plus de temps à sa situation sociale, sa carrière et son couple. Il y a là, un risque d'être en marge de la société ou être abandonné de tous.

Conclusion: Jouer avec modération:

Pour conclure, je dirai que du point de vue de l'éducation, le "social game" pourrait- être un outil pédagogique intéressant car on pourrait l'utiliser pour mettre en avant la créativité de l'apprenant, sa gestion du temps, sa capacité à échanger en petite communauté d'abord puis une communauté plus grande voire internationale. Je pense qu'entant qu' Enseignant et parent, on se doit d'être les modérateurs quant au temps que les enfants consacrent au jeu, nous devons leur faire prendre conscience des dangers et des risques pour les aider à distinguer le virtuel du réel.

"A partir de quand l'usage intensif du Net peut-il perturber notre lucidité et nos relations aux autres ?"


6 commentaires:

  1. Voilà : consommer avec modération

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    1. c'est qui modération? lol. Effectivement Roland, avec modération on peut se permettre de tout.

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  2. très bonne analyse documentée et pertinente
    bonne continuation dans cette voie

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